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Il était une fois à SETTAH
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Il était une fois à SETTAH
26 juin 2018

Les racines de nos tourments plongent dans le passé

 

agatha

 Il m’appelle Bibicha, je l’appelle Bibiche, il est présumé être mon convoyeur, et je suis présumée être sa compagne de route. On avait voyagé séparément pendant 47 ans et un jour nos chemins se sont croisés. Sa carrosserie était à moitié amochée, la mienne n’avait de force que pour ce qui reste du chemin. On a décidé alors de joindre nos batteries et affronter ce qui reste du voyage en Duo.

Bibiche est calme, timide et attentionné, idem pour moi, nos ressemblances sont tellement nombreuses que je me demandais parfois s’il n’était pas ma réplique au masculin.

A ce stade tout parait normal et même optimal,

En cours de route, il m’arrive de capter quelques visions du passé. Des visions tristes et profondes qui arrivent même à me perturber, des visions d’un amour bafoué, d’un cœur trahis et de promesses rompus. Et je me demande alors, qu’en est –il de ma réplique au masculin ?  Capte-t-il des visions pareilles de son passé? Et quel sera l’impact de ce passé sur notre présent et notre futur ?

Et en pensant à notre voyage à deux, je me dis : et si le déclic n’arriverait pas ? Si nos cœurs ne se connecteront pas ? Qu’en sera –t-il de ce voyage en Duo ? Allons-nous nous mentir pour continuer le chemin ensemble ? Allons-nous affronter nos déments et vaincre nos douleurs qui nous consument en profondeur ? Ou allons-nous abandonner ?

Des fois, j’ai envie de casser mes chaines et d’annuler ce voyage ! Mais je m’arrête et je me dis : pour qui je vais faire ça ?

Ce qui me préoccupe c’est le fait déjà de percevoir ce covoiturage comme des chaines qui m’empêchent de courir vers celui que mon cœur désire en silence.

Et ce qui me préoccupe le plus c’est que celui que mon cœur désir en silence n’est en fait qu’un étranger que je ne connais plus et que parfois même, il m’arrive de détester.

Serait-il dans le même cas que moi ? Ma réplique au masculin, est –il aussi sujet aux mêmes tourments ?

Quelle chance avons-nous de réussir ce qui reste du parcours de la vie ? Si je pouvais lui dire franchement ce que je pense !! Et en même temps, suis –je prête à entendre franchement ce qu’il en pense ??

Je suis au point du non-retour, et c’est la première fois que ça m’arrive depuis presque une décennie, de sentir que je n’ai aucun autre choix que de couper le cordon ombilical qui me liait à la chimère qui me honte et continuer mon chemin sans regarder derrière moi.

Oui, je sais que ce n’était que chimère, j’en suis même convaincue. Je ne trouve de trace de qui j’aimais que dans mon imagination, son masque étant tombé, le clown qui égaillait ma vie passée, n’était en fait que le monstre « Grippe-sou » de Stephen King.

L’impact de la déception m’a profondément marqué, au point où je ne crois plus à rien, au point où j’ai peur que ma réplique au masculin me surprenne un jour en me dévoilant qu’elle aussi, n’est en fait que Norman Bates d’Alfred Hitchcock.

Au jour d’aujourd’hui, bien que tourmentée par mes songes… je crois que je vais faire quand même ce voyage avec ma réplique au masculin…

Peut-être aussi, que je dois arrêter d’être Agatha Christie et essayer de croire plus à l’existence  des  Hercules Poirot que de voir partout des monstres et des psychopathes !!

APRES TOUT, QUI NE TENTE RIEN… N’A ET N’AURA RIEN.

 

 

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