Le bedonnant bossu - Partie 1 -

Cire, connu dans son village avec son grand ventre, se rendait chaque matin très tôt, à la ferme où il travaille comme porteur de bottes de foins. Il avait l’habitude de sortir tôt pour éviter le regard des curieux et les moqueries sur la forme de son ventre.

Un des matins, il marchait pensif, tout en regardant son reflet dans la rivière qui longeait la prairie, il s’arrêta et se demanda : »pourquoi je n’arrive pas à faire disparaitre ce boudin qui me pèse ?, si seulement il était sur mon dos, au moins là je ne le verrais plus »  finit –il en soupirant.

Il finit sa journée ce jour-là très tard, et rentra chez lui à la tombée de la nuit

« Cire tu es rentré ? » cria sa femme.

« Oui ma chérie, je suis arrivé, c’est quoi le diner ? » questionna-t-il.

« Des patates frites avec des racines de gentiane comme tu les aimes » dit-elle de la cuisine.

« Ah, ma chère femme, c’est toi qui me fait grossir avec tes plats appétissants » dit il.

« De quoi te pleins –tu ? Je te trouve mignon avec ce ventre rond » plaisanta sa femme.

« Mais moi, je ne me sens pas beau, je voudrais que ce ventre disparaisse, quitte à ce qu’il remonte sur mon dos, du moment que je ne le reverrais plus !!, je ne me sentirais que mieux ».

« hahahhhhh » ria sa femme de bon cœur, « tu préfères être bossu que bedonnant ? » tu es sûr ? Finit –elle par taquiner.

« Bien sûr,  tu ne vois pas combien ce ventre me gêne ?, je n’arrive même pas à voir ou je mets les pieds, mon pantalon est toujours à moitié de mes jambes et … ».

« Tu te fais des idées Cire, crois-moi, tu es bien comme tu es, il te faut juste un peu d’exercice ».

« Des exercices ? moi ? Ça ne me suffit pas de porter des bottes toute la journée ? » « Non, non, non, le sport ce n’est pas pour moi, je prie dieu qu’il m’entende et que je me réveille  demain avec ce boudin déplacé de mon ventre ».

« Ne dramatises pas Cire, tu es mignon comme tu es, y’a pas de honte à être ce qu’on est, sois fière de ton corps, tu as plus de chance que les pauvres malades qui n’ont pas de chaire sur leurs os » le réconforta –t-elle.

 La soirée passa paisible, les époux se sont endormis, les lumières éteintes et le silence régna en maitre sur les lieux.

Au petit matin, Cire se réveilla très tôt. Sans réveiller sa femme, il fit sa toilette, se dirigea vers la petite cuisine, mis le café sur le feu et reparti vers la chambre pour s’habiller le temps que le café monte.

Son pantalon monta jusqu’à sa taille, étonné, il se regarda de haut en bas, et vit le haut de ses cuisses, il tapota sur son ventre choqué de ne plus sentir la boule de graisse qui pondait.

« Réveille-toi femme, réveille-toi » cria-t-il en faisant remuer sa femme pour la réveiller

« Qu’est ce qui t’arrive Cire, il est encore tôt, le soleil n’a même pas pointé du nez » répondit-elle sans ouvrir les yeux.

Sans écouter sa femme, Il se dirigea vers la fenêtre ou il avait l’habitude de voir son reflet sur la vitre, et s’étonna encore plus, « j’ai maigris ! » dit –il stupéfait de la forme de son ventre devenu plat, au même niveau que sa poitrine.

A suivre....