au fil du temps ( partie I - épisode 6)

Taiza savait désormais ce qu’il avait à faire. Il se dirigea vers settah de très bonheur comme d’habitude,  sur le chemin un vieil homme l’interpella : « Mon fils bonjour »,  taiza cru que l’esprit du settah lui a réapparut, il s’approcha de lui et dit : « bonjour elhaj ».

Il découvrit que ce n’était que le vieux gorgueche, propriétaire de la parcelle de terrain avoisinant la sienne.

« Peux-tu m’aider à porter ces sac ? » demanda le vieux monsieur

« Bien sûr el haj, donnez-les-moi ».

Taiza pris les deux sacs d’un seul bras  « Ils sont lourds, il y’a quoi dedans ? » Demanda-t-il au vieux. .

« Oh c’est rien mon fils, c’est juste des bidons d’huile remplis de graisse, je les utilise pour lotir ma parcelle de terre »

« De quelle graisse tu parles elhaj ? »

« La graisse industrielle qu’on utilise pour les machines,  il y a une usine dans les environs qui la jette pas loin d’ici », expliqua le vieux monsieur

Alarmé par cette déclaration,  taiza demande « et depuis quand vous faites ça ? »

« Quatre ans, depuis que l’usine a commencé à jeter ces bidons,  ils m’ont été de grand secours ». Compléta le vieux monsieur.

 Les deux hommes arrivèrent au terrain du vieil homme, et taiza remarqua, qu’effectivement, des dizaines de bidons étaient enterrés dans le sol en ne laissant apparaitre que vingt centimètre du haut de ces récipients jaune pour délimiter les carrés de potages que le fermier avait créé.

Il salua le vieux monsieur et avança vers ses terres.

Pour la première fois de sa vie, il commençait à voir cet endroit d’une manière différente, tous ses sens se sont mis en veille, Il s’arrêta un moment en haut de la colline, ferma ses yeux et donna libre cours à son ouïe, « écoutes Taiza » s’était –il dit en son for intérieur. 

Il entendu le sifflement du vent, le crépitement des branches d’arbres, le ruissellement des eaux, comme il ne les avait jamais perçu avant. Cette nature qui était juste une source de plaisir visuel auparavant devenu un univers vivant qui lui parle pour lui montrer ce qu’il n’avait jamais vu.

il s’approcha de plus près de la rive du bassin et s’aperçoit que des algues commençaient à se profiler  çà et là, il comprit tout de suite que c’était due aux déchets organiques jetés à l’oued par la localité agro-industrielle avoisinante, la couleur de l’eau à certains endroit en a été devenu rouge à brune, la terre ne respirait plus comme avant, et l’eau qui devait être une bénédiction pour l’agriculture, devint une malédiction à cause de la pollution que l’être humain avait provoqué par la contamination directe de l’eau du barrages avec les rejets domestiques riches en détergents et par l’utilisation des pesticides dans l’agriculture, d'ou, le goût désagréable dans les eaux de consommation et la corrosion des conduites.

Il se rappella la rencontre du matin et décida de repasser revoir le vieux monsieur en premier lieu.

Arrivé à son niveau, il lui dit : « el haje, c’est encore moi »

« Ah, mon fils, re bonjour, ça tombe bien, j’ai besoin de deux mains en plus pour enterrer ces deux bidons, j’ai passé la matinée à creuser les fosses »

« el haj, justement, je suis revenu vous voir pour ces bidons » expliqua taiza, « ce que vous faites est mauvais pour la terre et pour votre santé, le plastique et les graisses sont nocifs, non dégradable et peuvent contaminer votre terre et ce que vous cultivez, vous devez les enlever et les remplacer par des branches d’arbres ou des pierres »

« Je ne savais pas mon fils, je vais les déterrer dès que je pourrais » dit le vieil homme

« J’espère monsieur, il en va de votre santé » termina taiza avant de partir.

Taiza, rentra ce jour là déçu, il informa sa famille de ce qu'il avait observé, "demain je vais voir plus clair et voir ce que je pourrais faire pour mon settah" prometta -il aux membres de sa famille.

à suivre..